... à vol d'oiseau entre les caves Ackerman à Saumur et le Carreau du Temple à Paris. A Saumur c'était la Dive, à Paris ce fut la présentation du millésime 2015 par l'Union des Grands Crus de Bordeaux. Moins de 300 km donc, mais des années-lumières quant au style des vins.
Malheureusement je n'avais qu'une grosse heure devant moi et je me suis consacré uniquement aux vins de la rive droite : Saint-Emilion et Pomerol.
Beaucoup de déceptions : du jus de planche, quelquefois des matières fluettes, pas de fruits, ... bon j'arrête ! Il y avait quelques exceptions, la plus séduisante à Saint-Emilion, château La Tour Figeac. Méritent aussi une mention favorable, château Larmande, château Larcis-Ducasse, château Pavie-Macquin et château Trottevieille.
Un poil mieux à Pomerol. Le plus séduisant, château Pouget. Château Beauregard, château Gazin sont également d'un bon niveau.
Dès le lendemain, je me suis précipité au dépôt pour voir si le Saint-Emilion 2015 qui figure sur notre catalogue y méritait sa présence.
Ouf ! Enfin du vin ! Du vin qu'on peut apprécier dès maintenant et dont le potentiel de vieillissement est évident. Il y a du fruit, de la matière, des tanins élégants, le boisé n'est pas agressif. Et ce qui ne gâte rien, il est deux, trois ou quatre fois moins onéreux que de grosses vedettes que je n'ai pas citées.
Il s'agit du château Trapaud, bel ouvrage de Béatrice Larribière.