Si on veut quelques connaissances théoriques sur ce cru du Beaujolais qu’est le Juliénas, il suffit de cliquer sur le lien : https://julienas-vin.fr/
Si on veut savoir où en est réellement ce cru aujourd’hui, il fallait se rendre hier soir sur la péniche Marcounet où 17 producteurs donnaient à goûter deux de leurs cuvées, chacun.
Si on a raté cet événement (réservé aux professionnels), il faudra se rendre à Juliénas, au cellier de la vieille église, les 24 et 25 juin prochain (cette fois-ci, ce sera ouvert à tous).
Sur les 34 cuvées que j’ai dégustées le plus consciencieusement possible, je retiens comme totalement remarquables :
- la cuvée « Origines » 2019 du domaine de Milleranche,
- et la cuvée « Haute Combe » 2019 du Clos de Haute Combe.
J’ai également beaucoup apprécié :
- « Vaux » 2020 de Benjamin Passot,
- « Le Clos du Fief » 2020 de Sylvain Tête,
- les deux cuvées présentées par le domaine du Granit Doré, « Beauvernay » 2020 et « Les Capitans » 2018,
- le Juliénas 2020 du domaine Sancy,
- « Secret de mon père » 2019 du domaine des Chers,
- « Beauvernay » 2019 du domaine de Boischampt,
- et « L’indescente d’Alex » du domaine Bottière-Pavillon.
Quelques souvenirs personnels, maintenant. Mon père aimait qu’à sa table de fête, chacun ait son vin préféré. Quand j’ai commencé à avoir le droit au vin, vers seize, dix-sept ans, le vin qui m’était octroyé c’était le Juliénas. Quelques années plus tard, quand je me suis découvert une passion pour le jus d’octobre, on m’a expliqué qu’il fallait détester le gamay. Il est vrai que j’ai au moins deux points communs avec Philippe le Hardi : le prénom et le fait d’être bourguignon d’adoption.
Tout ça c’est du passé : j’ai depuis fort longtemps compris qu’entre de bonnes mains et sur un terroir adapté, le gamay pouvait donner de grands vins et donc aussi des vins de plaisir et de gourmandise. Cette dégustation de Juliénas n’a pas démenti.