J'ai failli titrer Paris-Saint-Germain, voir même PSG, mais j'ai eu peur qu'on confonde la course du 27 mai avec le club qatari. Donc, départ du jardin d'acclimatation à 8 heures, arrivée 20 km et quelques mètres plus tard sur la terrasse du château de Saint-Germain-en-Laye. Entre temps, il faut escalader le Mont Valérien et grimper sur la dite terrasse.
Inutile de préciser qu'après de tels efforts, la séance de récupération ne peut pas être confiée à n'importe qui.
Etirement des papilles avec un pétillant naturel du domaine "La Grange Tiphaine" de Coralie et Damien Delecheneau. Y'a du grolleau, du côt, du cabernet franc, du gamay et des petites bulles rafraîchissantes. Les papilles sont prêtes à regravir le Mont Valérien.
Mais c'est le Fuji qu'on leur propose. Les coachs revenant d'un stage de quatre semaines au Japon, les choses sérieuses commencent avec quelques niponneries accompagnées d'un crémant d'Alsace 2010, la cuvée KB de Christian Binner. Y'a de l'auxerrois, du pinot gris, du pinot blanc et quelques autres. Le wasabi n'a qu'à bien se tenir.
Avec des asperges cuites dans le riz au four (c'est un conseil de Jean-François Piège), il faut du lourd : le Vouvray 2006 "Le Haut-Lieu" du domaine Huet et le Savennières-Roche-aux-Moines 2009 de Mesdames Laroche.
Avec un risotto à l'encre de seiche et des noix de Saint-Jacques irlandaises il faut être audacieux : on poursuit avec le Savennières et on mobilise un Sancerre rouge 2015 du domaine des Emois de Joseph Mellot.
Les ris de veau et les champignons appellent un Meursault "Les Tillets" d'Alain Patriarche et un Vosne Romanée 1997 premier cru "Les Petits Monts" du domaine François Gerbet.
La rigotte de Condrieu et le Viognier 2015 de Sylvain Badel font la paire.
Enfin avec une glace au riz et une tarte aux abricots, un Condrieu liquoreux 2009 "Ayguets" d'Yves Cuilleron.
Aucune douleur musculaire, le lendemain. On a bien ri.