Une fois de plus, la running team de « Dire le Vin » s’est comportée brillamment lors d’une compétition fort relevée : les 10 km du quatorzième. C’est « tout schuss » qu’elle a dévalé les pentes de Montparnasse pour se précipiter vers un after pas si local que ça.
Pour accompagner des « pasteis de bacalhau » fut convoqué un vinho verde blanc 2016 de Fernando Paiva (Quinta da Palmirinha) et avec une poêlée d’encornets, un autre Vinho verde blanc 2016 du même Fernando. Cet ancien professeur, reconverti vigneron, nous avait fait une très forte impression lorsque nous l’avions rencontré sur ses terres au printemps 2018. Pionnier de la biodynamie au Portugal , il fait l’admiration de ses confrères. En se promenant avec lui parmi ses vignes, et en l’écoutant parler de son travail, nous avons compris pourquoi. Son intelligence et sa sagesse forcent le respect. Ces deux vinho verde n’ont absolument rien à voir avec ce dont on peut avoir l’habitude, jus acide et perlant. Le premier était mono-cépage : loureiro. Le second était un assemblage de deux cépages : arinto et azal branco.
Avec un cocido portuguès, trois vins furent appelés à table :
- Un Douro 2014 Reserva Uniqo, (cépages touriga nacional 50 %, touriga franca 30 %, tinta roriz) produit par la companhia das quintas. Ce vin sans grand intérêt mérite d’être oublié.
- Un Douro 2012 de la Quinta do Infantado (cépages touriga franca, touriga nacional et tinto roriz). Cette œuvre de João Roseira a non seulement contribué à faire oublier le vin précédent, mais elle a ravi par sa fraîcheur et sa complexité.
- Et un Douro 2013, la cuvée « Abandonado », de la Quinta da Gaivosa, dirigée par Alves de Sousa et son fils. Ce vin provient d’une parcelle longtemps à l’abandon, d’où le nom de la cuvée, où les roches sont plus nombreuses que les ceps. Outre le tinta amarela, le touriga franca, le touriga nacional et le sousão, on y trouve une vingtaine d’autres cépages autochtones. Tout ça pour un vin qui allie puissance et élégance et qui semble promis à une longévité conséquente.
Suivent deux tommes, une de chèvre et une de brebis (portugaises, les tommes …) avec deux vins :
- Un Douro blanc 2014 de la même Quinta da Gaivosa, assemblage de quatre cépages, malvasia fina (35 %), gouveio (35 %), arinto (15 %) et avesso.
- Un Madère 1983 de la maison Cossart Gordon (mono-cépage : sercial). Ce dernier vin a fait un peu d’ombre au précédent qui pourtant n’avait pas démérité, surtout sur la tomme de brebis.
Enfin avec les pasteis de nata, et surtout pour le plaisir, se sont invités deux Porto.
- Le Porto Reserve, la cuvée « six grapes » de la maison Graham’s (cépages principaux : touriga franca, touriga nacional, tinta roriz, tinta barroca).
- Et le Porto Late Bottled Vintage 2012 de la Quinta do Noval (touriga nacional, touriga franca, tinto roriz, tinta cão). Un vin foulé aux pieds (les raisins), non filtré et élevé quatre ans dans des cuves en bois.