Chauffeure et fixeur nous réveillent tôt. Une dure journée nous attend.
Quatrième étape : Michel Grisard (Prieuré Saint-Christophe) à Fréterive.
Le Maître a pris sa retraite il y a deux ans et ce sont les frères Giachino qui ont repris ses vignes. Mais il lui reste quelques unes de ses œuvres. Avec pour voisins, dans sa cave, les vins des copains. On reconnaît au passage, Gombaude-Guillot, Château de Béru, ...
Nous dégustons un assemblage de deux millésimes d'Altesse et plusieurs millésimes de Mondeuse : 2004, 2005 et 2006. Des vins tous différents, marqués par le millésime et leur propre histoire après des années d'attente avant d'arriver dans notre bouche.
Nous parlons de choses et d'autres, de nos connaissances communes, des Pétavins (une association de vignerons bio savoyards), des vins des voisins suisses, ...
On a l'impression de se connaître depuis longtemps. Avec autant d'humanité, on ne peut faire que de grands vins.
Cinquième étape : Julien Viana (cellier de la Baraterie) à Cruet.
C'est la jeune génération talentueuse de Savoie qui nous accueille. Il y a avec lui un tout aussi jeune vigneron marmandais. Et ensemble nous dégustons les Mondeuses, Arbin 2016 et Saint-Jean de la Porte 2015. De la belle ouvrage !
Au tour des blancs : la Jacquère 2015, le Malvoisie 205 et surtout l'Altesse 2015 d'une belle fraîcheur.
Nous évoquons l'avenir (agrandissement du domaine, expériences de vinification,...), bref une rencontre pleine de promesses, sous le soleil savoyard.
Sixième étape : Château de Mérande à Arbin.
Michel Genoux nous reçoit. Son frère André (le vigneron) et lui conduisent un domaine de 12 hectares dont 7 sont consacrés à la Mondeuse.
Nous dégustons l'essentiel de la production. La cuvée "Le grand blanc" en Chignin-Bergeron est superbe. Les Mondeuses sont très belles avec un brevet d'excellence décerné à la cuvée "La Noire" en 2014. Il y a même une Mondeuse, méthode ancestrale fort réjouissante.
Septième et dernière (hélas) étape : Louis Magnin à Arbin.
Un autre grand Maître de la Savoie. C'est Madame qui nous reçoit. Nous dégustons Mondeuses et Chignin-Bergeron. Impossible de ne pas succomber au charme de la cuvée "Vertigo" 2010, un Chignin-Bergeron presque demi-sec ; à l'élégance de la cuvée "Tout un Monde" 2011.
Il nous aurait fallu faire d'autres étapes, chez Gilles Berlioz, les frères Giachino, les frères Berthollier, ... Ce sera aux prochaines pages blanches de l'agenda de "Dire le Vin".