Nouvelle dégustation professionnelle des vins bio du Gard aujourd'hui 13 octobre à "La Cartonnerie". C'est toujours un plaisir de se rendre à cet événement qu'organisent chaque année François Briclot et la fédération gardoise des vignerons indépendants. Malgré les très grosses intempéries que connaît le département en ce moment, une petite vingtaine de domaines avaient fait le déplacement.
Il faut savoir que le Gard compte 400 vignerons bios et 8000 hectares de vignes cultivés en bio soit 14 % de la surface totale du vignoble gardois.
Parmi les nombreux vins intéressants, je mets en exergue :
- le Clos Vacquerolles rosé (appellation Languedoc) 2013 du domaine Guillaume Armand ;
- le vin de France rosé du domaine Manzone, un assemblage de muscat à petits grains et de grenache ;
- tous les vins présentés par la Propriété Dufes Successeurs.
Cette propriété de 3 hectares (trop petite pour s'appeler domaine ? Trop modeste pour s'appeler château !) est conduite par Madame Elisabeth Van Der Bent. Neuf mille bouteilles par an seulement, mais toutes produites avec passion et intelligence. La vigneronne a beau dire que c'est le terroir qui fait tout (celui de Langlade), l'Homme (en l'occurrence ici la femme) joue un rôle décisif.
L'IGP Gard 2012 blanc est d'une pureté cristalline éblouissante. Et c'est du viognier, un cépage auquel le soleil méditerranéen ne réussit guère d'habitude (cela peut paraître séduisant au nez, mais c'est lourd et peu digeste en bouche). Celui-ci est léger et frais, long en bouche et appelle coquillages, poissons grillés ou même brandade.
Le Languedoc rouge était présenté sur trois millésimes : 2004, 2007 et 2011. Le même encépagement (syrah, mourvèdre, grenache, cinsault), mais des vinifications différentes : grappes entières en 2004, partiellement éraflées en 2007, totalement éraflées en 2011. L'effet millésime, l'âge, le mode d'élaboration créent trois vins différents mais qui peuvent tous trouver leur place à table. (Il suffit pour cela de ne pas manger tous les jours la même chose).